DX - Seizièmes de finales : Les Français et les européens à leur niveau

Face aux Thaïlandais Dechapol Puavaranukroh et Sapsiree Taerattanachai, vice-champions du monde en titre, la paire française a joué au niveau qui est le sien. Malgré une défaite en deux sets, 21-15 / 21-16, les Français ont tenu la dragée haute à leurs adversaires du jour qui sont encore plus vifs qu’eux ! Cela a donné lieu à de nombreux échanges épiques au filet, que chacune des deux paires remportaient à tour de rôle. Et c’est là qu’ils ont cherché « les solutions ».

Mais comme l’explique Delphine Delrue « il était difficile de tout le temps bien défendre devant la vivacité adverse et la pression mise dans les échanges. »  Thom complète en précisant « qu’en défense il n’avait pas le droit à l’approximation, ce qui est très difficile à tenir sur la durée d’un match !» Et c’est bien là où semble encore se situer la différence aujourd’hui entre les deux paires. Les jeunes français ont montré leur solidité actuelle et sont lucides sur les progrès à accomplir.

Delphine Delrue et Thom Gicquel avaient annoncé « vouloir prendre plaisir sur le terrain pour éviter de se mettre trop de pression ! » Delphine Delrue confirme effectivement « avoir pris plaisir à jouer ce type de match de haut niveau ! » Thom Gicquel est lui heureux « d’avoir su jouer sans pression pour jouer libéré ! »

Le public de Coubertin a pu le constater sur leurs visages, même dans les moments difficiles ! L’ovation finale du public est pleinement méritée.

Les paires de double mixte allemandes étaient à l’honneur aujourd’hui et Mark Lamfuss et Isabel Herttrich ont mérité de l’emporter face à l’une des meilleures paires européennes, installée depuis longtemps dans le Top 10.

Le premier set est équilibré, jusqu’à 16-16, mais on ne sent pas la paire anglaise capable d’imposer son rythme et son jeu agressif. Les Allemands solides en profitent et remportent le set 21-16. Dès le début de la deuxième manche, Smith et Ellis sont sans solution face à leurs adversaires ; leurs attaques manquent d’efficacité et la défense allemande les contre bien. Herrtrich et Lamfuss poussent à la faute la paire anglaise qui se retrouve à 6-11 à la pause. Un sursaut d’orgueil leur permet de se rapprocher à 13-17. Il est trop tard ! Les allemands l’emportent grâce à une stratégie bien en place et une défense solide 21-15.

Déçus et fatigués, la paire anglaise explique ensuite « se sentir fatigués par le rythme effréné des compétitions qui s’enchaînent et le niveau élevé des adversaires. Chaque équipe est un véritable challenge. Nous avons eu du mal à avoir le contrôle de l’échange aujourd’hui et c’est frustrant de ne pas avoir joué à notre meilleur niveau. Nous devons trouver des solutions afin de régler certains détails et que cela tourne en notre faveur. »

Face à la paire japonaise, Takuro Hoki et Wakana Nagahara, numéros 20 mondiaux, la paire allemande Marvin Seidel et Linda Efler (31) visait à juste titre le second tour. Et le match a justifié de cet objectif tant il a été accroché.

Tout au long des 3 sets, l’écart maximal n’atteint jamais les 3 points. C’est dire si ce combat est équilibré, joue sur les nerfs des badistes et des spectateurs, et la différence infime. Dans le premier set, les paires s’accrochent alternent coups gagnants et erreurs : on ne les sent pas libérées. Puis chaque équipe sauve des volants de set. Finalement, la paire allemande l’emporte 25-23.

Le début du second est en tout point semblable au premier. Mais le niveau de jeu augmente et on se demande quelle paire aura les nerfs les plus solides. Seidel et Efler se détachent 17-14 mais la paire japonaise réagit vivement et reprend l’avantage 19-17. Une grosse erreur au filet des Allemands donne un avantage définitif à la paire japonaise. 21-19. Hoki et Nagahara ont porté un coup au moral allemand et prennent un net avantage en début de 3° set 6-1. Combattive, la paire Efler Seidel ne s’en laisse pas compter et grapille point par point pour égaliser et tenir leurs adversaires jusqu’à 14-14. Hoki et Nagahara se détachent sur une erreur au filet, 16-14, et maintiennent cet écart jusqu’à 19-17.

Les allemands résistent et sauvent 2 points de match : le combat est rude, les nerfs sont sollicités de part et d’autre mais le troisième volant de match offre la victoire aux japonais, encore sur le score de 21-19. Leurs cris de joie résonnent dans la salle et en dit long sur leur soulagement.

Opposés aux indiens Pranaav Jerry Chopra et Reddy N. Sikki, les Anglais Chris et Gabrielle Adcock pouvaient s’attendre à un match difficile. Le combat est réel tout au long des deux sets, mais dans les moments clés, la paire anglaise a su faire la différence.

Dans le 1er set, à 14-11 en leur faveur, les Adcock gagnent un véritable point de double : hyper-spectaculaire et disputé, très engagé physiquement, il a coûté cher à Chopra et Reddy qui ont ensuite laissé filer les points. 21-13 en faveur de la paire anglaise.

Le second set est disputé dès le début : on passe de 7-5 pour les Anglais à 11-9 pour la paire indienne. L’ambiance dans la salle est survoltée. Ce set est très disputé : les 2 paires proposent un spectacle de toute beauté grâce à un jeu très vif. Les Indiens sont déterminés, à en croire ce smash rageur de Chopra à 14-12 en sa faveur, mais 3 amortis bien réalisés de la part des Anglais creusent un écart que Chopra et Reddy ne parviendront pas à surmonter. Le combat se poursuit jusqu’au bout mais se termine en deux sets, 21-18 dans ce dernier.

Ils confient leur « satisfaction d’être au second tour dans le French Open. Chaque année, nous sommes contents de revenir à Paris. » Concernant le second tour, face aux coréens Seo et Chae, tête de série numéro 4, ils savent que « ce ne sera pas un match facile et que (ils) devront jouer à (leur) meilleur niveau, mais nous sommes confiants ! »

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